L’hyperthyroïdie est une maladie hormonale qui consiste en une augmentation de la production des hormones sécrétées par la glande thyroïde. Cette maladie fréquente chez les animaux âgés de plus de 10 ans touche en effet la glande thyroïde située dans le cou du chat. Celle-ci produit naturellement deux types d’hormones qui contribuent au bon fonctionnement du métabolisme général et qui aident à réguler la température corporelle. En cas de surproduction de ces hormones, comme c’est le cas avec l’hyperthyroïdie, le métabolisme du matou est déséquilibré.

Les origines de l’hyperthyroïdie féline sont diverses. Dans l’écrasante majorité des cas, il s’agit d’une hyperplasie bénigne, c’est-à-dire une augmentation du volume de la thyroïde ou la présence de nodules. Cette forme anormale et augmentée conduit à une surstimulation de la glande qui produit alors davantage d’hormones. En revanche, dans 1 à 2 % des cas d’hyperthyroïdie, un cancer de la thyroïde est en cause.

Quels sont les symptômes de l’hyperthyroïdie féline ?

L’hyperthyroïdie est une maladie qui se déclare généralement chez les chats âgés de plus de 8 ans et en particulier après l’âge de 10 ans. Néanmoins, de jeunes chats peuvent être touchés. Les symptômes de cette pathologie sont variables et classés en trois catégories.

Les principaux symptômes de l’hyperthyroïdie

Voici les principaux signes cliniques observés chez le chat souffrant de cette maladie :

  • des troubles cutanés,
  • un poil plus terne et piqué,
  • des diarrhées régulières et abondantes,
  • des vomissements,
  • une augmentation de l’appétit (polyphagie),
  • une augmentation de la consommation d’eau et de la production d’urine (polyuro-polydipsie).

Les symptômes parfois rencontrés

D’autres symptômes peuvent survenir chez certains chats atteints d’hyperthyroïdie :

  • l’animal est plus agressif, plus irritable et moins patient,
  • une possible insuffisance rénale provoquant notamment une perte d’appétit,
  • des troubles neurologiques (troubles de l’équilibre, désorientation, hypovigilance, paralysie soudaine des membres, etc.),
  • une perte soudaine de la vue,
  • des syncopes.

L’hypertension artérielle : une conséquence possible de l’hyperthyroïdie féline

L’hyperthyroïdie peut provoquer une hypertension artérielle chez le chat. Dans ce cas, il peut présenter les signes et les complications suivantes :

  • une insuffisance rénale,
  • un hématome oculaire,
  • une perte soudaine de la vue,
  • une hypertension cérébrale,
  • une cardiomyopathie hypertrophique (augmentation du muscle cardiaque, troubles cardiaques, insuffisance cardiaque, caillots sanguins),
  • un AVC.
Lire  Pourquoi mes chats ne s'entendent-ils pas ?

Comment traiter l’hyperthyroïdie chez le chat ?

L’hyperthyroïdie féline n’est pas facile à diagnostiquer à première vue, car la multitude de symptômes observables complexifie une identification précise. Au moindre signe douteux, il est préférable de consulter le vétérinaire sans attendre. Celui-ci pourra effectuer plusieurs examens complémentaires à un bilan global pour confirmer une hyperthyroïdie.

Dans ce cadre, le praticien commence généralement par une prise de sang qui permet de connaitre précisément le dosage hormonal de l’animal. En fonction des résultats, il peut procéder à d’autres analyses pour affiner son diagnostic. Analyse d’urine, échographie, scanner, IRM ou radiographie sont possibles pour aider à confirmer une suspicion d’hyperthyroïdie.

Une fois la maladie confirmée, le vétérinaire peut mettre en place un traitement adapté. En revanche, il faut savoir que la solution n’est pas si aisée en cas d’hyperthyroïdie. Un traitement au cas par cas est généralement nécessaire, car il est indispensable de soulager également les pathologies et les troubles que l’hyperthyroïdie peut déclencher en parallèle.

Pour contrer la surproduction d’hormones, le traitement antihyperthyroïdien établi consiste à les inhiber. Malheureusement, il doit être donné à vie pour éviter une nouvelle survenue de la pathologie. Il peut être administré sous forme liquide ou de comprimé. Des effets secondaires sont possibles et peuvent être observés jusqu’à ce que le bon dosage soit trouvé (fatigue, vomissements, démangeaisons, etc.).

En cas d’hyperthyroïdie provoquée par une tumeur, un traitement à base d’iode radioactif (l’iodothérapie) est préconisé, mais une exérèse de la tumeur par intervention chirurgicale peut être pratiquée. Cette opération est délicate puisqu’elle nécessite le retrait complet des tissus atteints, mais elle s’avère indispensable en cas de cancer.

En parallèle, il est nécessaire d’offrir au chat une alimentation adaptée, très pauvre en iode. Si elle s’avère efficace et sans effets secondaires, elle est à réserver aux chats d’intérieur, car il est impératif que l’animal ne consomme aucun autre aliment.

Catégories : Non classé

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *